Aujourd’hui, on va parler de la préoccupation numéro 1 de la plupart des freelances : comment trouver des missions ?
Quand je préparais la sortie du podcast, j’avais partagé un questionnaire d’intérêts et d’habitudes à mon audience sur Instagram, et à la question : “qu’est-ce qui tu préoccupe le plus dans ta vie de freelance ?” 80% des gens avait répondu : “trouver des client.es”.
Normal hein, on a tous et toutes envie de vivre de nos activité et d’éviter de de voir manger des macaroni tous les jours de la semaine. (rire)
Quand j’échange avec des collègues ou lors des coachings que je fais : la préoccupation revient souvent : je n’arrive pas à trouver assez de clients / clientes, je n’arrive pas à me démarquer, etc.
Depuis que je me suis lancée, j’ai expérimenté différentes stratégies pour trouver des missions, et certaines étaient plus efficaces que d’autres. J’ai passé les 4 premiers mois à bien galérer et à attendre qu’on vienne me trouver sur les plateformes. Après, j’ai compris que c’était bien plus efficace si j’étais proactive dans la démarche.
Dans cet épisode je vais donc te partager 3 des stratégies qui ont le mieux marché pour moi, et pour toutes les personnes avec qui j’échange au quotidien.Ce ne sont pas des recettes magiques, mais si aujourd’hui tu galères vraiment à trouver des missions, je pense sincèrement que ces 3 techniques peuvent vraiment t’aider.
Je suis convaincue que quand on se lance, ce n’est pas crucial d’avoir un positionnement ultra précis. Pourquoi ? Parce que déjà, c’est super dur de définir ce qu’on veut vraiment faire sur un marché donné, avant d’avoir expérimenté un petit peu ledit marché.
Personnellement, j’ai commencé en étant designer ui-ux, puis brand designer, et enfin je me suis spécialisé en stratégie de marque puis en coaching pour les créatives. et créatifs.C’est OK si tu n’arrives pas tout de suite à te positionner très précisément.
En revanche, je suis aussi convaincue que pour sortir du lot sur un marché saturé (comme l’est celui du graphisme ou du web design par exemple), il faut clarifier son positionnement un minimum.
Il y a quelques semaines, j’ai reçu un message sur Instagram d’une graphiste débutante qui me demandait comme j’avais trouvé mes premières mission. Ça faisant 3 mois qu’elle était lancée et jusque là elle n’avait pas beaucoup de résultats. La première chose que je lui ai dite, c’est que “je suis graphiste”, c’est bien, mais c’est pas suffisant.Pour illustrer, j’aime bien prendre l’exemple de Nike. Quand Philip Knight, le fondateur de Nike, décide de se lancer dans la fabrication de chaussures en 1964, il n’arrive pas sur le marché en disant : je vends des chaussures ! Et en essayant de fabriquer le plus de paires de chaussures possibles pour convenir à tout le monde. S’il avait fait ça, Nike n’aurait probablement jamais vu le jour.
Il est arrivé sur le marché en disant : “je suis un passionné d’athlétisme et de sport, et je vais m’évertuer à fabriquer la meilleur chaussure d’athlétisme qu’on ait jamais connue !”ll a précisé son positionnement de façon à cibler un tout petit marché, dont il connaissait les problèmes et qu’il aimait. Résultat : les athlètes ont kiffé cette nouvelle chaussure faite spécialement pour elleux.
En graphisme, comme en web design, une des façons de se démarquer plus vite, c’est de choisir un segment de marché, et de créer pour ces personnes. Tu peux par exemple te positionner sur le marché de la culture, de l’alimentation, etc. Le nec plus ultra, c’est de trouver un marché que tu aimes et dont tu partages les intérêts. Récemment, une des clientes que j’ai accompagné à décidé de se positionner sur le marché des métiers de la petite enfance, et du coup c’est beaucoup plus simple pour elle de savoir pour qui elle créée du contenu, et de se démarquer de ses collègues.
Donc morale de l’histoire : joue-la comme Nike. (rire)
La deuxième stratégie, c’est un peu ma préférée parce qu’elle permet de laisser libre court à ta créativité. Il s’agit d’apprendre à documenter ton processus créatif de façon à démontrer la valeur de tes services, mais surtout de permettre à tes prospects de se projeter.
Petit anecdote pour illustrer le principe. Quand j’avais 10, 11 ans, ma mère adorait nous emmener sur les marchés d’artisans, ou les foires estivales des vieux métiers pendant les grandes vacancesetc. Bon, moi ça me passionnait à moitié, on va être honnête. Je voyais aucun intérêt à déambuler dans la foule sous 40 degrés pour qu’on essaye de me vendre des bibelot en bois ou des bracelets gravés en cuir. Mais une fois, on est allées à la verrerie de Meisenthal dans les Vosges. Et je me souviendrai toujours de l’expérience. C’était une visite guidée de la verrerie, où à la fin ont assistait à une démonstration des artisans. Et là, de voir une artisane d’1m50 souffler du verre liquide au bout d’une tige en métal de 2m de long, ça m’a fascinée. À la fin, tu pouvais demander aux artisans de te fabriquer un objet que t’allais ensuite acheter. Brillante technique de vente. (rires)Du coup, je suis évidement repartie avec un espèce de cygne en verre bleu turquoise légèrement bancal, qui a fini par prendre la poussière sur mon étagère à côté des CD de Britney Spears.
Bon, la morale à retenir ici : c’est que de voir l’envers du décors, c’est fascinant. On se projette, on comprend comment c’est fait, et si on trouve ça intéressant, on passe beaucoup plus facilement à l’achat. Pour tes prospects, c’est la même chose.Au lieu de faire un site de type “portfolio” où tu vas simplement montré toutes tes créations finies, et centrer l’attention sur toi, inverse le truc.Documente chaque étape, et met l’attention sur les besoins et les envies de tes prospects.Au lieu de juste montrer la création finie, crées une petite étude de cas pour expliquer les différentes étapes, les outils que tu utilises etc. Un des freins à l’achat les plus courant, c’est la peur que le produit ou le service ne soit pas de qualité. La peur de se faire arnaquer quoi. Donc en faisant ça, non seulement tu prouves ton expertise, mais tu rassures aussi tes prospects.
La 3ème stratégie, c’est d’apprendre à utiliser son réseau. Si tu te lances et que tu te dis : “ouais mais moi j’en ai pas, de réseau”, c’est probablement faux. Moi aussi c’est ce que je me suis dit au début. Je me suis formée seule, je ne connaissais quasiment personne dans le domaine, j’avais aucune idée de comment on faisait “réseauter”. Genre j’imaginais des salon d’entreprises avec des gens en costumes cravates et tout.En vérité, c’est beaucoup plus simple et moins intimidant que ça.Quand je me suis lancée, j’ai commencé par faire une liste de toutes les personnes qui me venaient en tête. Mes ami.es, mes anciens et anciennes collègues, ma famille, mon voisinage, les commerces de mon quartier avec qui j’étais en bons termes, tout. Ensuite j’ai simplement envoyé un email à ces personnes-là, pour leur annoncer ce que je faisais maintenant. Vraiment pas compliqué, en mode “salut comment tu vas ? Voici ce que je fais maintenant, si jamais ça peut t’intéresser ou que tu connais quelqu’un que ça intéresserait, merci de penser à moi.”En l’espace d’une semaine, j’avais 3 pistes de missions. Deux ami.es, pour qui finalement travaillé, et l’Université pour laquelle je bossais avant qui avait le projet de refaire son identité visuelle dans les mois à venir. Le truc, c’est que tout le monde est occupé.e.Si tu veux qu’on sache ce que tu fais, il faut le dire le plus souvent possible, au plus de monde possible.
Ce que tu peux aussi faire, c’est contacter des personnes plus avancées que toi dans ton domaine, d’engager la conversation et de leur dire ben “voilà je me lance, voici mon site ou mon portfolio, si jamais un jour t’as une mission que tu ne peux pas honorer, ça serait sympa de me référer, on peut un faire un apport affaire etc.”
Je sais que c’est pas le plus simple à faire, le réseautage, surtout si tu es une personne plutôt introvertie. C’est mon cas, c’est pas toujours facile pour moi d’aller de l’avant et d’engager la conversation, mais c’est vraiment hyper efficace et surtout, plus tu le fais, moins ça fait peur.
La stratégie bonus, c’est d’aller rejoindre des communauté ou des groupes dans lesquels ton audience cible se trouve. C’est ce qu’on appelle la technique de la “pêche à la ligne”.Alors, le principe est moins violent que d’aller hameçonner des pauvres petits poissons.Le but est simplement d’aller lancer une bouteille à la mer dans ces groupes où il y a des personnes potentiellement intéressées par tes services.C’est ce que je suis moi-même en train de mettre en place actuellement pour faire connaître mon offre de coaching. Donc je repère des groupes sur Facebook de freelances ou de graphisme etc. Et je vais simplement participer à quelques conversations, et ensuite écrire un petit message pour décrire mon offre et proposer mes services. Alors attention, il s’agit pas d’aller harceler les gens et de les spammer de messages, mais c’est vraiment dans une approche respectueuse, ou tu plantes des petites graines dans l’espoir de récolter dans les semaines ou mois à venir.
Voilà, j’espère que si aujourd’hui, tu as du mal à faire décoller ta marque créative, ces 3 stratégie vont pouvoir t’aider à trouver tes premières missions et pouvoir kiffer.
Si actuellement tu lances ta marque, et que c’est un peu le brouillard pour tout mettre en place, entre la stratégie, le branding et la communication, je t’invite à aller rejoindre le Moxie Workshop, qui est un atelier interactif en 5 étapes que j’ai créé sur Notion, et qui est offert. Le but, c’est vraiment de te permettre de construire ta marque sereinement, avec une méthode solide et prouvée, peu importe ton budget.
Si tu as une question à laquelle tu aimerais que je réponde, j’ai mis un lien dans les notes de cet épisode vers mon canal SpeakPike. En cliquant, tu vas pouvoir me laisser un message vocal pour me poser ta question, et être mentionné.e dans un prochain épisode Foire Aux Questions, que je fais une fois par mois.
Si tu as trouvé cet épisode utile, ça serait très sympa d’aller me laisser des petite étoiles ou des commentaire sur la plateforme de ton choix, ça aide vraiment le référencement du podcast.
En attendant, je te souhaite une très belle semaine, pleine d’audace, et de moxie !À bientôt 🙂